#26 Net Worth Update – Shopping en France voisine
C’est le retour de la traditionnelle « Net Worth Update »! Aujourd’hui au menu, mon mois de janvier et toutes les péripéties qui l’ont accompagné et la fin de l’aventure « Mrs RTF et le manager toxique »!
Évolution de mon Stash - CHF 157'349
Mon stash s’est bien comporté ce mois-ci avec une augmentation de CHF +1’989, largement aidé par des frais professionnels de CHF 758 qui m’ont été payés rétroactivement. Bref, cette augmentation n’est pas folle et elle est partiellement expliquée par le comportement timide des marchés sur ce début d’année.
Comme tu le constateras, je commence à augmenter la proportion de ma fortune investie en actions. Il faut dire que j’ai pas mal procrastiné à ce niveau là et mon objectif pour 2020 est de me rapprocher de mon allocation d’actif idéale. Comme toujours, je suis chez Interactive Broker, le meilleur courtier pour un investisseur suisse.
Il n’y a jamais de meilleur moment qu’aujourd’hui à ce moment précis pour investir, mes biais psychologiques sont à l’oeuvre et m’empêchent de balancer CHF 50k dans les marchés… Mon plus gros problème à l’heure actuelle est de savoir s’il vaudrait la peine que j’achète un bien immobilier pour pouvoir réaliser des économies de loyer (loyer > intérêts hypothécaires), et de quantifier le coût d’opportunité qui en résulterait. En sachant que chaque CHF utilisé pour ton bien immobilier est un CHF qui ne travaille pas à la bourse chaque jour…
Dès que je trouverai une réponse qui me satisfait, je te préparerai un article afin que mes recherches te profitent aussi! Finalement, cela reviendrait à répondre à la fameuse question: Est-ce que cela vaut la peine d’être propriétaire?
Épargne et dépenses
Janvier aura été le témoin d’une virée shopping en France voisine qui m’avait été suggérée par Ms.RTF. Résultat des courses, j’ai claqué environ CHF 900 en habits. Je t’entends déjà te dire derrière ton écran « Mr.RTF tu prêches la frugalité et tu dépenses sans compter, tu iras brûler dans l’enfer des matérialistes! »
Rassures-toi, certes j’ai explosé la catégorie vêtements ce mois-ci mais je l’ai fait de manière consciente et réfléchie. Je m’explique, il y a plus d’une année, j’ai vraiment pris du temps à réfléchir à ma façon de consommer du vêtement et j’en suis vite venu à la conclusion que j’achetais machinalement du « fast fashion », c.à.d. des habits de piètre qualité qui avait une durabilité toute relative. Cette façon de consommer ne me plaisait pas du tout, j’alimentais une industrie gourmande en ressources, qui a un impact majeur sur notre planète et qui en plus me proposait des habits qui tenaient une année à peine. Quelques voyages dans la machine à laver suffisaient à les rendre ternes et à les abîmer.
Et financièrement? J’achetais des habits certes pas chers, mais que je devais remplacer fréquemment. On se retrouve donc avec une fréquence d’achat haute et une durabilité basse. Après réflexion, j’ai décidé de changer complètement ma façon d’appréhender un achat vestimentaire, je ne réfléchis plus en prix de vêtement mais en coût par utilisation, c.à.d. le prix du vêtement divisé par le nombre de fois que je pourrai le porter. Et ça, crois moi, ça a complètement changé ma garde-robe! Au final, mes CHF 900 ont été bien dépensés, j’ai acheté de la qualité à un prix raisonnable et je suis convaincu qu’ils vont m’accompagner au moins deux ans!
Bref, je m’égare dans des justifications d’achats personnels, tout ça pour te faire croire que je suis encore et toujours un adepte de la frugalité 😉 Si le concept de coût par utilisation t’intéresse, fais le moi savoir dans la section commentaires et si la foule le réclame, je préparerai un article complet sur le sujet! Le lecteur est roi comme d’habitude!
Revenons en à nos moutons! En résumé ce mois-ci j’ai dépensé la bagatelle de CHF 4’805 et je commence donc l’année avec un taux d’épargne de 30.95%, bien loin de mon objectif annuel qui est de 45%.
Mrs RTF et le Manager toxique (2/2)
Plusieurs d’entre vous m’ont demandé de vous raconter la fin l’histoire de Mrs RTF! Si tu n’as pas lu la première partie, je t’invite à faire cela maintenant pour pouvoir ensuite profiter de la fin de l’histoire.
Un vendredi soir, alors que nous étions à table et que Mrs RTF amorçait le début de sa complainte quotidienne couplé au récit habituel de son horrible journée de travail, je l’ai coupée abruptement et lui ai demandé: Est-ce que tu es heureuse?
« Oui, mis à part ma situation professionnelle, je suis heureuse ». Cette réponse a été pour moi presque choquante.
Son sommeil était devenu léger, elle se réveillait en panique la nuit à cause de cauchemars liés à son travail, le dimanche elle était comme absente car elle anticipait déjà le calvaire du lendemain. Finalement, elle partait chaque matin au travail avec une boule au ventre et des grosses cernes sous les yeux. Bref, son calvaire professionnel ne se résumait plus simplement qu’au domaine professionnel mais il s’était petit à petit immiscé dans tous les aspects de sa vie. Elle n’en avait pas véritablement pris conscience.
En 2-3 questions sur son quotidien, je lui ai fait prendre un peu de recul par rapport à sa situation actuelle. Elle n’en pouvait plus et cela devenait intenable au quotidien. Le problème ne faisait qu’empirer et je me faisais véritablement du souci pour la suite. Ce qui me rendait vraiment triste, c’était de voir les efforts qu’elle avait fait pour prendre confiance en elle ses dernières années réduits à néant par un manager toxique en l’espace de quelques mois…
Il fallait donc trouver une solution et remédier à la situation au plus vite! En discutant, nous sommes arrivés au constat implacable qu’elle n’allait pas pouvoir changer Monsieur Toxique et sa façon moyenâgeuse de manager. C’était donc décidé, elle allait tout faire pour trouver un autre travail et démissionner.
Je n’arriverai probablement pas à décrire avec des mots le courage dont elle a fait preuve pour arriver à cette conclusion. Il faut imaginer qu’elle était dans l’une des entreprises les plus prestigieuses de son domaine, elle travaillait avec les experts les plus réputés de sa branche et elle prenait la décision de quitter le poste dont tous les étudiants de la branche rêvent lors de leurs études! Cette décision ne se résumait pas simplement à quitter son job puis en trouver un autre, mais à quitter un job perçu comme un job de rêve par son environnement, devoir affronter son manager en lui annonçant sa décision et ensuite le regard des autres suite à l’annonce de sa décision.
Cette Wonder woman du quotidien s’est donc mise dès le jour suivant (samedi) en quête d’une nouvelle place de travail et fort heureusement elle est tombée sur 2-3 annonces intéressantes dès son premier premier jour de recherches.
Par chance, un de ses amis travaillait dans une des entreprises chez qui elle souhaitait postuler, il l’a donc mis dès le lundi en contact avec la personne responsable du recrutement. Un coup de téléphone plus tard, elle était convoquée à un entretien le mercredi. L’entretien s’est très bien passé et le responsable lui a annoncé qu’il avait besoin de quelqu’un dans les plus brefs délais et qu’il souhaitait lui donner le poste! Fantastique, à un détail près, il avait besoin de quelqu’un pour le mois d’après et elle devait donc lui rendre réponse dès le lendemain (True story)!
Sa nouvelle mission était donc de 1) annoncer sa démission dès le lendemain et 2) trouver un arrangement à l’amiable le jour même avec son employeur pour qu’il la laisse quitter son poste dans les meilleurs délais. Ce n’est pas tout à fait ce que j’appelle une tâche aisée.
Je vous la fait courte, Mrs RTF a fait preuve d’une badassitude infinie, elle s’est assise en face de son boss et lui a annoncé droit dans les yeux qu’elle partait et que son départ allait être acté avant la fin du mois!
Il a d’abord réagi de façon agressive, mais Mrs.RTF a tenu bon, ne se laissant pas impressionner par sa toxicité. Une fois la pression redescendue, il l’a convoqué l’après-midi même pour rediscuter de son départ, et n’a pu que constater qu’elle était déterminée à partir.
Son départ à l’amiable dans la poche, elle a pu confirmer à temps à son futur employeur qu’elle serait libérée de ses obligations contractuelles à temps et qu’elle acceptait donc le poste.
Wow, quel happy end!
Pourquoi je vous raconte cette petite histoire?
Pendant toute sa formation, Mrs RTF n’a eu qu’une seule idée en tête: Réussir à décrocher un job dans une firme prestigieuse qui lui permettrait d’acquérir un bagage technique conséquent et une belle ligne sur son CV.
Tout son entourage pendant ses études a renforcé sa croyance que travailler dans une firme prestigieuse = réussite. Ce n’est vraiment que quand elle a été confrontée à un environnement de travail toxique qu’elle a mettre réussi en doute cette « vérité ». Cela a été très dur parce qu’elle a d’abord interprété le fait de quitter son poste comme un échec alors que cela était simplement une preuve de respect de soi.
Pour moi il y a deux morales dans cette petite histoire:
À force de penser que notre vie ne sera réussie que si l’on réussi professionnellement, on finit par le croire. À force de le croire, on accepte des situations qui sont inacceptables. Mrs RTF a eu le courage et la force de dire stop, mais certains de ses collègues vivent et viveront ce calvaire encore bien longtemps… La confiance en soi est un super-pouvoir, cultivons le!
La vie est par moment dure et injuste. C’est comme cela et il faut faire avec. Oui, Mrs RTF a eu le courage de tout plaquer, mais elle avait la chance d’avoir une autre opportunité et aucune pression financière pesant sur ses épaules. Quelle aurait été sa décision si elle avait une famille et les contraintes financières qui vont avec? Quelle aurait été sa décision si elle n’avait pas eu d’autres postes en vue? Quelle aurait été sa décision si elle n’avait pas eu un compagnon merveilleux 😉 lui apportant une forme de sécurité financière en cas de problèmes? Le but de l’épargne ne se résume pas à accumuler des richesses, le but de l’investissement ne se réduit pas à « devenir riche », notre quête financière est avant tout une quête de sérénité. Notre sérénité c’est le fait de savoir que quoi qu’il arrive, nous avons suffisamment de côté pour nous laisser le temps de rebondir.
« In our stash we trust »
Qu’est ce que je retiens de toute cette histoire?
À la question, comment embarquer son partenaire dans la quête de l’indépendance financière, je réponds simplement que la vie s’en charge très bien elle même.
Mrs RTF ne s’est pas transformée en super Sayan de l’épargne, mais je constate que cette histoire lui a rappelé ce qu’était la véritable fonction de l’argent, un intermédiaire dans les échanges. Et c’est nous qui choisissons ce contre quoi on veut l’échanger, des chaussures, du temps ou de la liberté.
FIRE
Où est- ce que j’en suis dans ma quête de l’indépendance financière avec tout ça?
CHF 156k de stash
3.92 années d’épargne accumulées
Ce mois ne restera définitivement pas dans les annales… Allez, on continue dans la bonne direction!
Blog - Le Pipeline
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Si tu souhaite qu’un sujet soit traité, n’hésite pas à me contacter en privé ou à laisser un commentaire! C’est aussi ton blog après tout 😉
Je te souhaite un excellent début d’année et let’s stash some cash!
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